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Immobilier au Maroc en 2024 : les chiffres clés

Dernière mise à jour : 25 sept.



image centre ville de Casablanca

Le marché immobilier au Maroc connaît une évolution constante, marquée par des dynamiques variées selon les segments (résidentiel, commercial, industriel) et les régions du pays. En 2024, l’immobilier reste un secteur stratégique pour l’économie marocaine, représentant une part importante des investissements et des flux financiers du pays. Voici un aperçu des chiffres clés et des tendances qui façonnent ce marché.


1. Contribution au PIB


Le secteur immobilier représente environ 11% du PIB marocain en 2023, selon les données du Ministère de l'Économie et des Finances. Ce chiffre illustre l'importance de l'immobilier dans l'économie nationale, faisant de lui un des secteurs les plus dynamiques après l'agriculture et l'industrie manufacturière.


2. Transactions immobilières


Les transactions immobilières au Maroc ont enregistré une légère baisse en 2022, avec une diminution de 15% par rapport à 2021, selon les chiffres de Bank Al-Maghrib et de l'Agence Nationale de la Conservation Foncière. Cette baisse s'explique en grande partie par la hausse des prix des matériaux de construction et les perturbations mondiales liées à l'inflation.

Cependant, au premier trimestre 2023, les ventes d'immobilier résidentiel ont connu une reprise, avec une augmentation de 6%, soutenue par la demande dans les grandes villes comme Casablanca, Rabat, et Marrakech. Les villas et appartements haut de gamme ont particulièrement bien performé, notamment auprès des investisseurs étrangers et de la diaspora marocaine.


3. Prix de l’immobilier


Les prix de l'immobilier au Maroc varient considérablement selon les régions et les types de biens :

  • À Casablanca, la plus grande ville du pays, le prix moyen du mètre carré pour un appartement est d’environ 15 000 à 20 000 MAD (environ 1 400 à 1 800 euros).

  • À Rabat, le prix moyen tourne autour de 14 000 MAD/m² (1 300 euros/m²), tandis que des villes comme Tanger et Marrakech voient des prix plus bas, autour de 10 000 à 12 000 MAD/m² (900 à 1 100 euros/m²).

  • Dans des régions moins urbanisées, les prix sont beaucoup plus accessibles, avec des moyennes pouvant descendre en dessous de 7 000 MAD/m².


4. Immobilier de luxe


Le segment de l’immobilier de luxe connaît une demande soutenue, notamment dans les villes touristiques comme Marrakech et Tanger, où des clients étrangers recherchent des propriétés secondaires. Selon un rapport de Knight Frank, le marché de l’immobilier haut de gamme au Maroc continue de croître, avec une forte demande pour des villas avec piscine et des résidences dans des complexes sécurisés.


5. Immobilier commercial et industriel


Le secteur de l’immobilier commercial et industriel au Maroc, bien que plus stable, continue d'attirer des investissements, notamment dans des zones franches comme Tanger Med et Casablanca Finance City. L'essor des centres commerciaux et des parcs logistiques reflète une demande croissante de la part des multinationales et des distributeurs locaux.

  • En 2023, l'occupation des parcs industriels a augmenté de 8%, en raison du développement du secteur manufacturier et de la croissance des exportations.

  • Le développement de Casablanca Finance City (CFC) en tant que centre financier régional continue d'attirer des investisseurs dans le secteur de l'immobilier de bureaux, où les taux de location ont augmenté de 5%.


6. Demandes de logements sociaux


Le Maroc continue de faire face à une forte demande de logements sociaux, avec un déficit estimé à environ 500 000 unités en 2023. Des initiatives gouvernementales telles que le Programme de Logement Social visent à combler ce manque en offrant des logements à prix abordables, avec un focus particulier sur les zones rurales et périurbaines.

  • En 2023, plus de 60 000 unités de logements sociaux ont été mises en chantier, mais le rythme reste insuffisant pour répondre à la demande croissante, notamment dans les grandes villes.


7. Investissements étrangers


Les investissements étrangers dans le secteur immobilier marocain continuent de croître, notamment grâce à des incitations fiscales et à la stabilité économique du pays. Selon le Ministère de l'Économie et des Finances, les IDE (investissements directs étrangers) dans le secteur immobilier ont représenté 15% des flux entrants en 2023, avec une forte participation de la diaspora marocaine et des investisseurs européens.


Conclusion


Le secteur immobilier marocain en 2024 reste un pilier de l’économie nationale, avec des segments comme le résidentiel, le commercial, et l’industriel qui continuent d’attirer les investisseurs. Cependant, des défis persistent, notamment liés à l’accessibilité des logements sociaux et à l’impact de la hausse des prix des matériaux. Avec la reprise de la demande et l’intérêt croissant des investisseurs étrangers, le marché immobilier marocain devrait connaître une stabilisation et une croissance continue dans les années à venir.

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