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Dernière mise à jour : 3 mars



image centre ville de Casablanca

Le marché immobilier au Maroc connaît une évolution constante, marquée par des dynamiques variées selon les segments (résidentiel, commercial, industriel) et les régions du pays. En 2024, l’immobilier reste un secteur stratégique pour l’économie marocaine, représentant une part importante des investissements et des flux financiers du pays. Voici un aperçu des chiffres clés et des tendances qui façonnent ce marché.


1. Contribution au PIB


Le secteur immobilier représente environ 11% du PIB marocain en 2023, selon les données du Ministère de l'Économie et des Finances. Ce chiffre illustre l'importance de l'immobilier dans l'économie nationale, faisant de lui un des secteurs les plus dynamiques après l'agriculture et l'industrie manufacturière.


2. Transactions immobilières


Les transactions immobilières au Maroc ont enregistré une légère baisse en 2022, avec une diminution de 15% par rapport à 2021, selon les chiffres de Bank Al-Maghrib et de l'Agence Nationale de la Conservation Foncière. Cette baisse s'explique en grande partie par la hausse des prix des matériaux de construction et les perturbations mondiales liées à l'inflation.

Cependant, au premier trimestre 2023, les ventes d'immobilier résidentiel ont connu une reprise, avec une augmentation de 6%, soutenue par la demande dans les grandes villes comme Casablanca, Rabat, et Marrakech. Les villas et appartements haut de gamme ont particulièrement bien performé, notamment auprès des investisseurs étrangers et de la diaspora marocaine.


3. Prix de l’immobilier


Les prix de l'immobilier au Maroc varient considérablement selon les régions et les types de biens :

  • À Casablanca, la plus grande ville du pays, le prix moyen du mètre carré pour un appartement est d’environ 15 000 à 20 000 MAD (environ 1 400 à 1 800 euros).

  • À Rabat, le prix moyen tourne autour de 14 000 MAD/m² (1 300 euros/m²), tandis que des villes comme Tanger et Marrakech voient des prix plus bas, autour de 10 000 à 12 000 MAD/m² (900 à 1 100 euros/m²).

  • Dans des régions moins urbanisées, les prix sont beaucoup plus accessibles, avec des moyennes pouvant descendre en dessous de 7 000 MAD/m².


4. Immobilier de luxe


Le segment de l’immobilier de luxe connaît une demande soutenue, notamment dans les villes touristiques comme Marrakech et Tanger, où des clients étrangers recherchent des propriétés secondaires. Selon un rapport de Knight Frank, le marché de l’immobilier haut de gamme au Maroc continue de croître, avec une forte demande pour des villas avec piscine et des résidences dans des complexes sécurisés.


5. Immobilier commercial et industriel


Le secteur de l’immobilier commercial et industriel au Maroc, bien que plus stable, continue d'attirer des investissements, notamment dans des zones franches comme Tanger Med et Casablanca Finance City. L'essor des centres commerciaux et des parcs logistiques reflète une demande croissante de la part des multinationales et des distributeurs locaux.

  • En 2023, l'occupation des parcs industriels a augmenté de 8%, en raison du développement du secteur manufacturier et de la croissance des exportations.

  • Le développement de Casablanca Finance City (CFC) en tant que centre financier régional continue d'attirer des investisseurs dans le secteur de l'immobilier de bureaux, où les taux de location ont augmenté de 5%.


6. Demandes de logements sociaux


Le Maroc continue de faire face à une forte demande de logements sociaux, avec un déficit estimé à environ 500 000 unités en 2023. Des initiatives gouvernementales telles que le Programme de Logement Social visent à combler ce manque en offrant des logements à prix abordables, avec un focus particulier sur les zones rurales et périurbaines.

  • En 2023, plus de 60 000 unités de logements sociaux ont été mises en chantier, mais le rythme reste insuffisant pour répondre à la demande croissante, notamment dans les grandes villes.


7. Investissements étrangers


Les investissements étrangers dans le secteur immobilier marocain continuent de croître, notamment grâce à des incitations fiscales et à la stabilité économique du pays. Selon le Ministère de l'Économie et des Finances, les IDE (investissements directs étrangers) dans le secteur immobilier ont représenté 15% des flux entrants en 2023, avec une forte participation de la diaspora marocaine et des investisseurs européens.


Conclusion


Le secteur immobilier marocain en 2024 reste un pilier de l’économie nationale, avec des segments comme le résidentiel, le commercial, et l’industriel qui continuent d’attirer les investisseurs. Cependant, des défis persistent, notamment liés à l’accessibilité des logements sociaux et à l’impact de la hausse des prix des matériaux. Avec la reprise de la demande et l’intérêt croissant des investisseurs étrangers, le marché immobilier marocain devrait connaître une stabilisation et une croissance continue dans les années à venir.

Dernière mise à jour : 3 mars

L'économie marocaine repose sur plusieurs secteurs dynamiques qui jouent un rôle crucial dans la croissance et le développement du pays. Chacun de ces secteurs contribue de manière significative au PIB national, à l'emploi, et aux exportations. Voici une analyse des principaux secteurs clés de l'économie marocaine, accompagnée de chiffres pour illustrer leur importance.




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1. Agriculture : un pilier historique


L'agriculture représente environ 12% du PIB marocain en 2024 et emploie près de 40% de la population active. Ce secteur est un pilier traditionnel de l'économie marocaine, bien qu'il soit fortement dépendant des conditions climatiques.

  • Céréales : La production de céréales a baissé en raison des sécheresses récurrentes, mais elle reste une composante essentielle de l’agriculture marocaine.

  • Agrumes et primeurs : Le Maroc est le 5e exportateur mondial d’agrumes, et les exportations de fruits et légumes représentent une part importante des revenus agricoles.

Malgré sa contribution élevée à l'économie, le secteur agricole reste vulnérable aux variations climatiques, ce qui pousse le gouvernement à investir dans des technologies comme l'agriculture de précision et des infrastructures d'irrigation.


2. Tourisme : Un moteur de devises étrangères


Le secteur du tourisme est un contributeur majeur au PIB, avec une part estimée à 7% en 2024. Le Maroc attire chaque année des millions de touristes, générant des milliards de dollars en revenus. Après la reprise post-COVID, le secteur touristique a enregistré une croissance rapide en 2023, et cette dynamique se poursuit en 2024.

  • En 2023, le Maroc a accueilli plus de 14 millions de touristes, un chiffre qui devrait augmenter avec des projets tels que la Coupe du Monde de la FIFA 2030, dont le Maroc sera l’un des co-organisateurs.

  • Les revenus du tourisme devraient dépasser les 80 milliards de dirhams en 2024, selon le ministère du Tourisme.


3. Industrie automobile : une croissance exponentielle


Le secteur automobile est devenu le premier secteur exportateur du Maroc, contribuant à environ 25% des exportations nationales en 2023. La montée en puissance du Maroc en tant que hub automobile africain a été portée par des investissements étrangers, notamment des entreprises comme Renault et PSA Peugeot.


  • Production de véhicules : En 2023, plus de 700 000 véhicules ont été produits au Maroc, principalement dans les usines de Tanger et Kénitra.

  • Emplois : Le secteur automobile emploie plus de 180 000 personnes, faisant de lui un moteur clé de l’emploi industriel.

Le secteur bénéficie d'une infrastructure moderne, notamment grâce à la proximité du port Tanger Med, facilitant les exportations vers l’Europe et l’Afrique.


4. Phosphates : Un leader mondial


Le Maroc est le premier exportateur mondial de phosphates et dispose de 70% des réserves mondiales. Le secteur des phosphates est un pilier de l'économie marocaine, représentant environ 6% du PIB et jouant un rôle stratégique dans l'agriculture mondiale.

  • L'Office Chérifien des Phosphates (OCP) est le principal acteur du secteur, générant des milliards de dollars en exportations chaque année.

  • En 2023, les exportations de phosphates et de dérivés ont rapporté près de 100 milliards de dirhams.

L’OCP continue de développer des infrastructures pour accroître la production de phosphates transformés, notamment à travers le complexe industriel de Jorf Lasfar.


5. Textile et habillement : un secteur traditionnel en reconfiguration


Le secteur du textile et de l’habillement représente environ 15% des exportations industrielles du Maroc et emploie près de 200 000 personnes. Bien qu'il ait subi une forte concurrence internationale, notamment de l’Asie, le secteur se tourne désormais vers une production à plus forte valeur ajoutée, notamment pour les marques européennes.

  • Emplois : Environ 200 000 personnes sont employées dans ce secteur, principalement dans les zones industrielles de Casablanca et Tanger.

  • Exportations : Le secteur textile exporte pour environ 3 milliards de dollars par an.


6. Énergies renouvelables : un leader régional


Le Maroc est un leader régional en matière d'énergies renouvelables, avec pour ambition d’atteindre 52% de sa capacité électrique à partir de sources renouvelables d’ici 2030. En 2024, environ 38% de l'électricité produite au Maroc provient de sources renouvelables, principalement grâce à l’énergie solaire et éolienne.


  • Complexe Noor Ouarzazate : Ce projet est l'un des plus grands complexes solaires au monde, avec une capacité installée de 580 MW.

  • Investissements : Le secteur des énergies renouvelables a attiré plus de 2,5 milliards de dollars d'investissements étrangers au cours des cinq dernières années.


7. Secteur financier : une croissance régionale


Le secteur financier marocain est un pilier de l’économie nationale et un moteur de la stratégie d’internationalisation du Maroc en Afrique. Casablanca est devenue un centre financier régional avec la création de Casablanca Finance City (CFC).

  • Le secteur représente environ 5% du PIB marocain, avec une concentration croissante des activités financières dans la capitale économique.

  • CFC regroupe plus de 200 entreprises financières internationales, attirées par des incitations fiscales et des infrastructures modernes.


8. Immobilier : un secteur stratégique


Le secteur de l'immobilier occupe une place importante dans l'économie marocaine, représentant environ 11% du PIB. Ce secteur est soutenu par une demande forte dans les segments résidentiel, commercial et industriel, bien que le marché ait connu des fluctuations en raison de la crise sanitaire et des hausses de prix des matériaux de construction.

  • En 2023, le marché immobilier marocain a connu une hausse des prix de 6% dans les grandes villes comme Casablanca, Rabat, et Marrakech.

  • Les investissements dans l'immobilier sont particulièrement importants dans les zones touristiques et les projets de logements sociaux, avec un déficit estimé à 500 000 unités de logements.


9. Transferts de la diaspora : une source importante de devises


Les transferts de fonds de la diaspora marocaine représentent environ 7% du PIB et constituent une source importante de devises pour le Maroc. En 2023, les transferts ont atteint un montant record de 10 milliards de dollars, avec une part importante venant de la diaspora en Europe et en Amérique du Nord.

  • Ces fonds sont utilisés principalement pour soutenir les familles, investir dans l'immobilier, et développer des entreprises locales.

  • Le gouvernement marocain encourage ces investissements à travers des incitations fiscales et des programmes spécifiques destinés à la diaspora, tels que le Fonds MDM Invest.


Conclusion des secteurs clés de l'économie marocaine en 2024


L'économie marocaine en 2024 est portée par des secteurs dynamiques tels que l'agriculture, le tourisme, l'automobile, les phosphates, et les énergies renouvelables. L'immobilier et les transferts de la diaspora jouent également un rôle clé dans la stabilité financière et le développement économique du pays. Grâce à une diversification croissante, le Maroc continue de renforcer sa position en tant que hub économique régional en Afrique.

Dernière mise à jour : 3 mars


pile de pièces empilées avec une jeune plante posée au dessus

En 2024, le Maroc affiche une croissance économique estimée autour de 3,5%, un chiffre stable mais inférieur aux ambitions de croissance élevée observées avant la pandémie. Cette dynamique soulève plusieurs questions : cette croissance est-elle progressive, et comment se compare-t-elle à celle des autres pays, notamment sur le continent africain et par rapport à la France ? Cet article analyse les tendances économiques du Maroc en 2024, les facteurs qui influencent sa croissance, et les perspectives d’avenir pour l’économie du Royaume.


1. Comparaison avec d’autres pays africains et la France


Dans le contexte global, la croissance de 3,5% du Maroc en 2024 est supérieure à celle de plusieurs économies européennes comme la France, dont la croissance est projetée à environ 0,7%. Cela montre que, malgré les défis, le Maroc maintient une dynamique plus favorable que celle des économies développées, en particulier en Europe, où la croissance stagne en raison de la pression inflationniste et des incertitudes géopolitiques.

Sur le continent africain, le Maroc se distingue par une économie plus stable que celle de pays comme le Nigéria ou l’Afrique du Sud. En effet, ces pays sont confrontés à des défis spécifiques : le Nigéria, par exemple, est fortement dépendant des cours du pétrole, tandis que l'Afrique du Sud est en proie à des problèmes structurels liés à l'énergie et au chômage. Par comparaison, la croissance du Maroc, bien que modérée, semble plus résiliente et moins exposée aux fluctuations des matières premières. Toutefois, elle reste en deçà de celle d'autres pays émergents d'Afrique subsaharienne comme la Côte d’Ivoire ou l'Éthiopie, où la croissance est attendue à 6% et 7% respectivement.


2. Analyse de la dynamique : progressive ou régressive ?


La dynamique de croissance au Maroc en 2024 peut être qualifiée de progressive, bien que modérée. Ce taux de croissance stable est un signe de résilience dans un contexte économique mondial difficile. Cependant, il est plus bas que les années précédentes, notamment les années post-Plan Maroc Vert où l'agriculture a fortement contribué à des taux plus élevés.

En termes de secteurs moteurs, le Maroc continue de s’appuyer sur des industries diversifiées telles que l’agriculture, les énergies renouvelables, et l’industrie manufacturière (notamment l’automobile). Ces secteurs, bien qu'en progression, ne parviennent pas toujours à compenser les effets des aléas climatiques et des tensions commerciales internationales, qui ont ralenti le rythme de croissance. La sécheresse persistante, en particulier, a impacté la production agricole, tandis que l’inflation, bien qu’en baisse, continue de freiner la consommation intérieure.


3. Les facteurs influençant la croissance économique du Maroc en 2024


Plusieurs éléments expliquent la dynamique de la croissance au Maroc en 2024 :


  • Les conditions climatiques : L’agriculture reste un secteur clé pour l’économie marocaine, mais elle est très dépendante des conditions climatiques. Les périodes de sécheresse qui ont marqué les dernières années ont limité les gains dans ce secteur, ralentissant ainsi la croissance globale du pays.

  • L'inflation mondiale : Bien que l'inflation ait ralenti en 2024, elle a précédemment affecté le pouvoir d'achat des ménages et freiné la consommation intérieure, qui est un moteur important de la croissance.

  • Les investissements étrangers : Le Maroc continue d’attirer des investissements directs étrangers, notamment dans les secteurs des énergies renouvelables et de l’automobile. Le complexe solaire Noor à Ouarzazate reste un modèle dans le développement durable, tandis que le secteur automobile connaît une croissance régulière, avec une production en hausse pour les exportations vers l’Europe et l’Afrique.

  • Réformes économiques : Le gouvernement marocain a mis en place des réformes fiscales et administratives pour encourager l’investissement. Les zones franches, comme Casablanca Finance City, offrent des avantages fiscaux compétitifs, attirant des entreprises internationales qui cherchent à se développer en Afrique. Toutefois, ces réformes doivent être intensifiées pour générer un impact plus important sur la croissance.


4. Perspectives pour l’avenir


Si la croissance du Maroc en 2024 est modérée, les perspectives à moyen terme restent positives. Le pays pourrait bénéficier de son positionnement géographique stratégique, qui en fait une passerelle idéale pour les échanges entre l’Europe et l’Afrique. En outre, le Maroc investit dans des secteurs d’avenir tels que les énergies vertes, l’innovation technologique, et les services financiers, qui pourraient permettre d’accélérer la croissance dans les années à venir.

Cependant, pour maintenir et améliorer cette dynamique, le Maroc doit s’attaquer à certains défis persistants. Les disparités régionales en matière de développement économique restent un problème majeur, tout comme la dépendance excessive à l’agriculture. Des investissements accrus dans les infrastructures, l'éducation et la digitalisation seront nécessaires pour stimuler la productivité et améliorer la compétitivité du pays sur la scène internationale.


" La croissance économique s’est renforcée en 2023 grâce à la reprise de la demande intérieure et au dynamisme des exportations. Elle devrait augmenter progressivement pour atteindre environ 3,5 % à moyen terme, stimulée par une hausse des investissements. Le rebond de la demande intérieure devrait progressivement augmenter le déficit du compte courant de la balance des paiements, qui devrait s'approcher de 3 % du PIB, tandis que l’inflation devrait continuer de baisser au fur et à mesure que les pressions sur les prix des produits de base et des denrées alimentaires s’estomperont."

Roberto Cardareli, chef de mission FMI


Conclusion


En 2024, le Maroc affiche une croissance modérée mais résiliente de 3,5%, en phase avec ses ambitions de stabilité économique. Cette croissance est progressive, même si elle reste en dessous des performances des années passées et des grandes économies émergentes africaines comme la Côte d’Ivoire ou l’Éthiopie. Avec des réformes en cours et des secteurs clés tels que les énergies renouvelables et l’industrie manufacturière, le Maroc dispose de solides atouts pour stimuler sa croissance à long terme. Cependant, il reste des défis à relever, notamment liés à l’agriculture et aux inégalités régionales, pour garantir une croissance inclusive et durable.

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