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Dernière mise à jour : 3 mars


agriculture biologique au Maroc

L’agriculture biologique connaît une croissance notable au Maroc, avec un intérêt croissant des producteurs et des consommateurs pour des méthodes agricoles respectueuses de l'environnement. Cette dynamique s'inscrit dans une tendance mondiale où la demande pour des produits sains et écoresponsables ne cesse d’augmenter. Le Maroc, pays historiquement agricole, voit dans cette forme d’agriculture un moyen de diversifier son offre et de répondre aux enjeux environnementaux et économiques.


1. L'Émergence de l'agriculture bio au Maroc


L’agriculture biologique, bien que récente au Maroc, a commencé à se structurer au cours des deux dernières décennies. Les premières initiatives ont été menées principalement par des petits producteurs et des coopératives agricoles. Ces pionniers ont introduit des pratiques agricoles qui évitent l’utilisation de pesticides et de produits chimiques, favorisant plutôt des méthodes de culture naturelles.

Le développement de ce secteur a été encouragé par plusieurs programmes gouvernementaux, notamment le Plan Maroc Vert, lancé en 2008, qui a ouvert la voie à une agriculture plus durable. Plus récemment, le Plan Génération Green 2020-2030 a mis l’accent sur le soutien à l’agriculture biologique comme une priorité pour l'avenir du secteur agricole marocain.


2. Les principales productions biologiques


Le Maroc dispose de nombreux atouts naturels pour la production biologique grâce à la diversité de ses climats et de ses écosystèmes. Les principales productions bio du pays incluent :


  • Les agrumes : Le Maroc est un important producteur d’agrumes bio, destinés tant au marché local qu’à l’exportation, notamment vers l’Europe.

  • Les fruits et légumes : La production de légumes bio (tomates, courgettes, poivrons) et de fruits (fraises, framboises, avocats) est en pleine expansion dans des régions comme Agadir et Marrakech.

  • Les plantes aromatiques et médicinales : Le Maroc est également reconnu pour ses plantes aromatiques bio, notamment la menthe, le romarin, et la lavande, qui sont exportées vers des marchés internationaux.

  • Les oléagineux : L’huile d’argan bio, produite principalement dans la région du Souss-Massa, est l'un des produits emblématiques de l’agriculture bio au Maroc.


3. Les enjeux et défis de l'agriculture bio


Malgré la dynamique positive, le secteur de l’agriculture biologique au Maroc fait face à plusieurs défis :


. Certification et régulation


L’un des principaux obstacles reste la question de la certification biologique. Bien que le Maroc ait mis en place des réglementations pour encadrer l’agriculture bio, obtenir la certification peut être coûteux et compliqué pour les petits producteurs. Le développement d’un cadre national solide pour la certification reste une priorité pour garantir l’accès aux marchés internationaux, où les exigences en matière de labellisation sont strictes.


. Formation des agriculteurs


Le passage à l'agriculture biologique nécessite des compétences spécifiques que de nombreux agriculteurs marocains ne possèdent pas encore. Il est nécessaire de former les agriculteurs aux pratiques durables, comme l'utilisation de composts naturels, la rotation des cultures, et les techniques d’irrigation raisonnées.


. Accès aux marchés


Si le marché national des produits bio est encore modeste, la demande internationale est en constante augmentation. Cependant, les petits producteurs marocains rencontrent des difficultés pour accéder à ces marchés, en raison de problèmes logistiques ou de coûts de production plus élevés que pour l'agriculture conventionnelle.


4. Les opportunités économiques et environnementales


Le secteur de l’agriculture bio représente une opportunité majeure pour le Maroc, tant sur le plan économique qu’environnemental.


. Un marché en croissance


La demande pour les produits bio est en hausse, notamment en Europe et en Amérique du Nord, où les consommateurs sont de plus en plus soucieux de leur santé et de l’impact environnemental des produits qu’ils consomment. Le Maroc, de par sa proximité avec l’Europe et sa capacité à produire toute l’année, est bien placé pour répondre à cette demande croissante.


. Tourisme écologique et agro-tourisme


L’essor de l’agriculture biologique s’accompagne d’une montée du tourisme écologique et de l’agro-tourisme. De plus en plus de visiteurs étrangers s’intéressent aux fermes biologiques et aux produits du terroir marocain. Cela crée une opportunité économique supplémentaire pour les régions rurales du pays, qui peuvent tirer parti du tourisme responsable.


. Préservation de l'Environnement


Sur le plan environnemental, l’agriculture bio permet de réduire l’utilisation de pesticides et de produits chimiques qui appauvrissent les sols et polluent les nappes phréatiques. Le développement de l’agriculture biologique contribue donc à la préservation de la biodiversité et à la gestion durable des ressources en eau, un enjeu crucial dans un pays confronté à des épisodes réguliers de sécheresse.


Conclusion en quelques chiffres


L'agriculture biologique au Maroc est en plein essor avec environ 18 000 hectares de terres certifiées bio en 2021 et près de 700 exploitations agricoles engagées dans cette pratique. Les produits bio marocains représentent environ 10 % des exportations agricoles, principalement dirigées vers l'Europe, avec des produits comme l'huile d'argan et les agrumes. Le Maroc ambitionne d'atteindre 100 000 hectares d'ici 2030, dans le cadre du programme "Génération Green". Sur le marché local, bien que la demande reste encore limitée, elle est en croissance, particulièrement dans les grandes villes.

Dernière mise à jour : 3 mars


place jamaa el fna à Marrackech

Le secteur du tourisme au Maroc est un pilier stratégique de l'économie, représentant environ 7% du PIB et employant des centaines de milliers de personnes. Après la reprise post-COVID-19, le gouvernement marocain a dévoilé une feuille de route 2023-2026 pour stimuler la croissance du secteur et renforcer la position du Maroc en tant que destination touristique de premier plan. Ce plan ambitieux vise à accroître la compétitivité du pays, diversifier les offres touristiques et moderniser les infrastructures.


1. Objectifs principaux de la feuille de route touristique au Maroc


Le plan 2023-2026 du Maroc pour le tourisme vise à :


  • Attirer 17,5 millions de touristes d'ici 2026. L'objectif est d'augmenter le nombre de visiteurs par rapport à la moyenne annuelle d'environ 12 millions avant la pandémie.

  • Créer 200 000 emplois directs et indirects dans le secteur touristique, contribuant à réduire le chômage et à dynamiser les régions.

  • Générer 120 milliards de dirhams de recettes touristiques, en renforçant le rôle du tourisme dans l'économie nationale.

  • Améliorer la compétitivité du Maroc sur le marché mondial en offrant des expériences uniques qui répondent aux attentes des voyageurs modernes.


2. Axes stratégiques du plan


. Diversification des offres touristiques


La feuille de route touristique 2023-2026 au Maroc met l'accent sur la diversification des produits touristiques au-delà du tourisme classique basé sur les villes impériales et le balnéaire. Le plan vise à développer de nouveaux types de tourisme tels que :


  • Le tourisme de nature et d'aventure : Mise en valeur des montagnes de l'Atlas, du désert du Sahara, et des parcs nationaux pour attirer les amateurs de randonnées et d'activités sportives en plein air.

  • Le tourisme culturel : Renforcement des circuits basés sur le patrimoine historique et l'artisanat, notamment à Fès, Meknès, et Essaouira.

  • Le tourisme rural et écologique : Promotion des écovillages, du tourisme durable, et des séjours en immersion dans les communautés rurales pour répondre à la demande croissante de voyages responsables.


. Renforcement des infrastructures


Un autre axe clé de la feuille de route est l'amélioration des infrastructures touristiques, notamment :


  • Modernisation des aéroports : Expansion des aéroports de Marrakech, Agadir, et Rabat pour accueillir plus de passagers et améliorer l'expérience des visiteurs.

  • Développement hôtelier : Encouragement des investissements privés pour la construction d'hôtels et de complexes touristiques, avec un accent sur les hôtels de luxe et les boutique-hôtels.

  • Connectivité : Amélioration des liaisons de transport entre les principales villes touristiques, ainsi que des connexions avec les marchés internationaux via des vols directs.


. Transformation numérique


La feuille de route 2023-2026 inclut également des mesures pour la digitalisation du secteur touristique. Cela comprend la création de plateformes numériques pour faciliter la réservation, la promotion de l'image du Maroc sur les réseaux sociaux, et le développement d'outils numériques pour améliorer l'expérience des touristes.


3. Partenariats public-privé


La feuille de route repose sur une forte collaboration entre le secteur public et le secteur privé. Le gouvernement marocain, à travers le Ministère du Tourisme, a mis en place des partenariats public-privé (PPP) pour financer les projets d'infrastructure et attirer des investissements étrangers dans le secteur.


  • Projets phares : Plusieurs projets d'envergure sont prévus, notamment la modernisation des stations balnéaires de Taghazout et de Saïdia, ainsi que le développement de nouveaux complexes touristiques dans des régions moins fréquentées.

  • Promotion internationale : Le Maroc renforce ses efforts de marketing international pour attirer des touristes de nouveaux marchés émergents tels que l'Asie et l'Amérique du Nord, tout en consolidant les arrivées des marchés traditionnels comme la France, l'Espagne, et l'Allemagne.


4. Enjeux et défis


Bien que cette feuille de route soit ambitieuse, elle s'accompagne de plusieurs défis à relever :


  • Compétition internationale : Le Maroc doit se démarquer dans un marché global où les destinations concurrentes, notamment en Méditerranée et en Afrique du Nord, redoublent d'efforts pour attirer les touristes.

  • Durabilité environnementale : Le développement rapide du tourisme peut exercer une pression sur les ressources naturelles, notamment dans les régions rurales et côtières. Le plan met l'accent sur le tourisme durable, mais des efforts continus seront nécessaires pour minimiser l'impact environnemental.


conclusion


La feuille de route 2023-2026 pour le secteur du tourisme au Maroc reflète la volonté du pays de dynamiser son industrie touristique et de se positionner comme une destination de premier choix en Afrique et dans le monde. Grâce à la diversification des offres, à l'amélioration des infrastructures et à la transformation numérique, le Maroc ambitionne d'atteindre des résultats ambitieux tout en renforçant son attractivité internationale. Le succès de cette stratégie repose sur une collaboration étroite entre le public et le privé, ainsi que sur une gestion durable des ressources touristiques. Le Maroc, entre 2019 et 2023 a fait un bond de 10 places au classement international des recettes touristiques selon les chiffres de l'Organisation Mondiale du Tourisme.

Dernière mise à jour : 3 mars


déploiement des malls au Maroc

Le Maroc a vu un développement rapide des centres commerciaux (malls) au cours des dernières années, accompagnant l’urbanisation croissante et l’évolution des habitudes de consommation. Ces grands complexes commerciaux ne se limitent plus à des espaces de vente, mais deviennent des pôles de loisirs et de divertissement, intégrant des restaurants, des cinémas et des espaces de détente pour attirer des consommateurs de plus en plus exigeants.


1. Localisation des principaux malls au Maroc


Les plus grands centres commerciaux du Maroc se trouvent dans les principales villes du Royaume, où la densité de population et le pouvoir d’achat permettent de soutenir ces projets d’envergure.


Casablanca :


  • Morocco Mall : Situé sur la Corniche de Casablanca, le Morocco Mall est le plus grand centre commercial du pays et de la région MENA. Avec plus de 200 000 m² de surface, il abrite des marques internationales comme Louis Vuitton, Zara, Gucci, ainsi que des enseignes locales. Il inclut également des attractions touristiques comme un aquarium géant, un cinéma, et des restaurants en bord de mer.

  • Anfaplace Shopping Center : Situé également à Casablanca, ce mall plus petit propose des marques grand public, un centre d’affaires, des restaurants, et un accès direct à la plage, attirant les touristes et les habitants.


Marrakech :


  • Carré Eden : Ce mall est situé dans le quartier Guéliz, au cœur de Marrakech. Il attire autant les touristes que les locaux, avec un mélange de boutiques, de restaurants et de divertissements.

  • Marrakech Plaza : Ce centre commercial propose une expérience plus haut de gamme, avec des boutiques de luxe et des cafés en plein air, en plein centre-ville de Marrakech.


Tanger :


  • Tanger City Mall : Situé à proximité du port de Tanger, ce mall est intégré dans le complexe Tanger City Center qui comprend des hôtels et des bureaux. Il attire une clientèle diversifiée, allant des touristes aux résidents locaux, avec des enseignes internationales et des restaurants.


Rabat :


  • Rabat Center Mall : Bien que plus petit que ceux de Casablanca, le Rabat Center répond aux besoins d’une clientèle locale avec une offre variée en vêtements, produits électroniques, et loisirs.


2. Projets de malls en cours de développement


Le déploiement des malls au Maroc continue avec plusieurs projets en cours dans diverses villes, visant à répondre à une demande croissante.


  • Mall of Agadir : Prévu pour devenir l’un des plus grands centres commerciaux de la région sud du Maroc, ce projet espère attirer les touristes et les résidents locaux, avec une offre de loisirs et de shopping similaire à celle de Morocco Mall.

  • Zenata Eco-City Mall : Situé entre Casablanca et Mohammédia, ce projet fait partie de la nouvelle ville écologique de Zenata. Il s’intègre dans un plan de développement durable et vise à être un modèle pour les futurs centres commerciaux verts.

  • Mall of Marrackech : Ce nouveau projet est situé dans le quartier de M'hamid, l'une des zones en pleine expansion de la ville. Ce futur centre commercial ambitionne de devenir un hub commercial moderne, avec une surface dédiée aux marques internationales et locales, tout en incluant des espaces de loisirs, des restaurants, et des espaces de divertissement familial.


3. Fréquentation des malls


Les malls au Maroc connaissent une fréquentation croissante, notamment dans les grandes villes comme Casablanca et Marrakech. En 2022, le Morocco Mall a enregistré plus de 19 millions de visiteurs, démontrant l’attrait continu de ce type de structure. Cette augmentation de la fréquentation est due à plusieurs facteurs :


  • Diversité des offres : Les malls proposent une large gamme de services, du shopping aux loisirs, attirant ainsi une clientèle familiale et touristique.

  • Climatisation et sécurité : Les malls offrent un confort (climatisation, sécurité, accessibilité) qui les rend attractifs, notamment durant les périodes estivales où la chaleur pousse les habitants à rechercher des lieux frais.


4. Viabilité économique des malls au Maroc


La viabilité économique des malls au Maroc dépend de plusieurs facteurs, notamment la diversité des offres commerciales et la gestion des espaces.


. Résilience face aux crises


Le secteur des malls a dû faire face à des défis, notamment la crise du COVID-19, qui a entraîné une baisse temporaire de la fréquentation. Cependant, grâce à une stratégie de diversification des activités (loisirs, restauration, événements culturels), la majorité des malls ont réussi à s’adapter et à maintenir une fréquentation soutenue après la réouverture.


. Défis de la consommation


Bien que les malls des grandes villes comme Casablanca et Marrakech soient viables grâce à une demande locale et touristique, les projets situés dans des villes plus petites ou des zones moins fréquentées peuvent rencontrer des difficultés à attirer une clientèle régulière. La concentration urbaine joue un rôle clé dans la viabilité des centres commerciaux.


. Concurrence en ligne


Avec la montée du e-commerce, les malls doivent innover pour rester attractifs. Les centres commerciaux marocains ont donc mis l’accent sur des expériences en magasin et des événements pour attirer une clientèle en quête de divertissement, au-delà du simple shopping.


5. Les enjeux environnementaux et technologiques


Avec la construction de nouveaux malls, les questions de durabilité et d’éco-responsabilité sont devenues essentielles. Des projets comme le Zenata Eco-City Mall cherchent à intégrer des infrastructures respectueuses de l’environnement, en utilisant des technologies visant à réduire l’empreinte carbone et à optimiser la consommation énergétique.


Conclusion


Le déploiement des malls au Maroc est en pleine expansion, répondant aux nouvelles tendances de consommation et offrant aux clients une expérience diversifiée mêlant shopping, loisirs et détente. Si des projets ambitieux voient le jour dans des villes comme Casablanca, Tanger et Marrakech, la viabilité économique des malls repose sur leur capacité à s’adapter aux changements, notamment avec l’émergence du e-commerce et l’évolution des habitudes de consommation. Grâce à une fréquentation croissante et à des initiatives de développement durable, le secteur des malls au Maroc semble promis à un avenir stable et florissant.

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